Plaidoyer contre la banalisation de la violence
3es JOURNÉES INTERNATIONALES DE PHILOSOPHIE D’ALGER
Lors de sa conférence inaugurale intitulée «La conscience morale face à la violence», Razika Adnani part du postulat : la violence est immorale par principe. Et de développer : elle est immorale car elle consiste en l’usage de la force afin de causer une douleur physique ou psychologique chez l’autre, afin de le contraindre à la soumission ou à l’acceptation de nos désirs. C’est donc nier l’autre et lui dénier ses droits. La conférencière insiste : la violence est immorale quels que soient les arguments utilisés par celui qui l’exerce et quelles que soient les circonstances. La prise de conscience quant à ce caractère immoral ne date pas d’aujourd’hui, précise-telle, mais elle est plus fortement marquée à l’ère contemporaine notamment après le traumatisme des deux Guerres mondiales et la mise en place des droits humains. La question est donc : pourquoi persiste- t-elle ?