Entretien de Razika Adnani accordé à ADN-MED : “Le sentiment d’infériorité des populations maghrébines est incarné dans cette citation d’Ibn Badis »



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Entretien accordé à ADN-MED

ADN-MED : Dans votre dernier ouvrage « Maghreb, : l’impact de l’Islam sur l’évolution sociale et politique. Maroc, Algérie, Tunisie », vous décrivez un sentiment d‘infériorité chez les populations maghrébines qui se cherchent des ascendances arabes et cultivent un islam plus ostentatoire et rigoriste que celui des autres. Ce zèle constaté par Ibn Khaldoun chez nous ne se retrouve pas, en tout cas pas à ce point, chez les musulmans asiatiques. Pourquoi ?

R.A. : Dans mon ouvrage, j’analyse le phénomène du retour en arrière et du renoncement progressif aux acquis de la Nahda, période de modernisation située entre le début du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle, et qui a changé considérablement les pays musulmans. Cependant, progressivement et sous l’influence des conservateurs et du renforcement du religieux, on constate un retour en arrière, aux traditions et au passé dans les domaines politique et social dans les trois pays du Maghreb ainsi que dans tous les pays à majorité musulmane. Je me suis demandée jusqu’où ira ce renoncement aux acquis de la Nahda, car la Nahda c’est l’abolition de l’esclavage et de la dhimmitude, c’est la reconnaissance des droits des femmes : droit à l’éducation, au travail, droit de sortir de la maison et de ne pas se voiler, même si elles n’ont jamais eu les mêmes droits juridiques que les hommes. Ce qui se passe aujourd’hui en Afghanistan, où les talibans privent les filles de leur droit d’aller à l’école, privent les femmes de voyager et d’accéder à l’université et même aux soins puisqu’ils ont déclaré qu’un homme ne peut pas soigner une femme, est très inquiétant. Rappelons que Daesh a rétabli l’esclavage et n’oublions surtout pas que dans les années 1990, le FIS (Front islamiste du salut) algérien envisageait les mêmes règles obscurantistes notamment pour les Algériennes. C’est pour cela que celles-ci devaient être les premières à sortir dans les rues pour soutenir les femmes afghanes, mais ce n’est pas le cas.

L’excès de zèle concernant la pratique de la religion et le désir d’avoir des ascendances arabes concernant une grande partie de Maghrébins soulevés par Ibn Khaldûn sont des éléments explicatifs du penchant de ces populations pour fondamentalisme, une pratique rigoriste de l’islam qui persiste aujourd’hui. Pourquoi n’observe-t-on pas, ou pas de cette ampleur, ce phenomene chez d’autres populations islamisées comme en Asie ? C’est une question que je me suis justement posée lorsque j’ai écrit mon ouvrage La nécessaire réconciliation dans lequel j’ai considéré que la réconciliation des populations maghrébines avec leur histoire ancienne et leurs origines, donc avec elles-mêmes, est indispensable pour remédier à beaucoup de leurs problèmes. L’analyse des deux doctrines islamiques,  les plus répandues au Maghreb et même en Afrique à l’exception de la partie la plus à l’est : le malékisme et le soufisme, m’a permis de déduire qu’elles portent une très grande responsabilité dans la relation que les maghrébins entretiennent avec eux-mêmes et pourquoi beaucoup ont préféré s’inventer des origines arabes et sont dans une pratique rigoriste de l’islam.

Cependant, d’autres éléments ne sont pas à négliger dans la compréhension de ce phénomène, telle que celui du pouvoir et de la langue. Concernant la langue, les Amazighs ont fait de leur langue une langue orale, et c’est le cas des autres langues africaines, bien avant l’arrivée de l’islam. Avec l’arabisation des villes, le berbère ou tamazight a reculé vers les zones rurales devenant la langue de la ruralité et de l’illettrisme. Et parce que les hommes et les femmes sont toujours à la recherche d’honneurs, pour les obtenir ils préfèrent adopter une langue de savoir et de pouvoir. Beaucoup de Berbères ont ressenti de la honte à parler le tamazight.

La France a sa part de responsabilité dans la pérennisation de ce phénomène. Dans une note publiée en janvier1991, l’historien français Daniel Rivet raconte que Napoléon III (1808-1873) voulait créer un royaume arabe s’étendant d’Alger à Baghdâd sous la protection de la France ; on peut donc dire que Napoléon III est le précurseur du panarabisme. Daniel Rivet ajoute qu’en arrivant à Alger le 17 septembre 1860, Napoléon III a déclaré dans son discours que le premier devoir de la France était de s’occuper « du bonheur des trois millions d’Arabes ». Ainsi, Napoléon III pour des raisons politiques décide que les trois millions d’Algériens étaient des Arabes. La France a créé au XIXe siècles « Les bureaux Arabes » pour s’occuper des affaires de la population autochtone. Pour elle, il y avait, les Européens et les Arabes, ce qui a consolidé la prétention d’être Arabes chez une partie de la population.

ADN-MED : Vous dites que le malékisme comme le soufisme, dominant en Afrique du nord, sont consubstantiels du retour au passé. Ces deux doctrines imprègnent l’islam urbain ou confrérique. Quid du troisième islam ? Le syncrétisme qui a absorbé des rudiments du dogme et s’accommode de rites païens. Des paysans adorent autant un rocher ou un olivier qu’un saint. Que représente cette croyance si mal étudiée ? A-t-elle un avenir ou peut-elle évoluer dans un monde désormais spirituellement contraint par l’école, les médias, la toile ?

R.A. : Dans cet ouvrage j’analyse l’idée qui revient très souvent chez beaucoup de  Maghrébins et des populations de l’Afrique subsaharienne, selon laquelle le soufisme et le malékisme seraient la solution à tous les problèmes qui se posent au sein de l’islam. Or, ces deux doctrines majoritaires en Afrique font partie des causes des problèmes d’une part et, d’autre part, le croire signifie qu’on pense encore que la solution ne peut venir que du passé et des salafs étant donné que les deux doctrines remontent aux premiers siècles de l’islam.

Or, la solution ne peut venir que d’un esprit libéré de la suprématie du passé présenté constamment comme seul porteur de vérité. Il n’y a pas d’avenir pour ces sociétés si elles ne sont pas capables de regarder vers le futur, de s’émanciper de l’esprit salafiste.

Une des questions qui interpelle beaucoup aujourd’hui est l’échec des mouvements populaires dans les pays à majorité musulmane à révolutionner leurs sociétés. Bien au contraire tous ces mouvements débouchent sur davantage de conservatisme et de renoncement aux acquis de laNahda donc sur un retour en arrière, au passé. La raison réside justement dans la peur de regarder vers l’avenir qui fait que ces mouvements sont incapables de concevoir des idées nouvelles nécessaires pour créer le changement, c’est-à-dire de réformes sociales et politiques profondes. Vous avez raison de citer l’école car c’est au niveau de l’école que le travail doit commencer. L’école doit cultiver chez les jeunes leurs capacités à s’émanciper intellectuellement et avoir comme objectif de développer en eux l’esprit scientifique. C’était un des projets de la Nahda comme je le dis dans l’ouvrage. Le problème, c’est que l’école n’est pas épargnée par l’impact de la montée du religieux et du retour en arrière.

ADN-MED : Comment expliquez-vous que ce qui a valu dans la chrétienté où l’amazighe Saint Augustin a pu perforer le glacis du dogme pour s’évader philosophiquement avant de faire partager, pour ne pas dire endosser, ses innovations à l‘Eglise ne s’est-il pas produit pour l’islam en Afrique du nord où les autochtones ont investi la surenchère religieuse ?

R.A. : Les maghrébins n’ont pas pu s’évader philosophiquement car la philosophie est l’activité d’une pensée libre capable d’exercer son esprit critique sans contraintes hormis celle de la cohérence et de l’honnêteté intellectuelle. Cette dernière est selon moi très importante.  Or, les Maghrébins ont adopté  des doctrines, le malékisme, le soufisme et l’acharisme, qui ne valorisaient pas la pensée libre, rationnelle et créatrice. Elles sont fondées sur l’idée que la vérité n’est pas construite mais révélée et transmise, autrement dit ne valorisent pas le travail de la pensée. Dans le malékisme, la pensée n’intervient qu’en dernier recours, car la première source du savoir juridique est le Coran, ensuite les hadiths(les paroles) du prophète, ensuite les traditions des compagnons du prophète, ensuite les habitudes des habitants de Médine. Dans le soufisme, la vérité est dévoilée à certaines personnes qui sont les saints. Quant à l’acharisme qui est la doctrine théologique que le malékisme l’islam le plus répandu au Maghreb a adopté vers le xe siècle, il prône le littéralisme, le déterminisme et la théorie du Coran incréé qui ont comme objectif d’empêcher la pensée de s’exprimer. Ces doctrines ne valorisant pas la pensée créatrice et rationnelle font que les musulmans répètent des idées reçues au sujet de leur religion sans jamais les remettre en question, ni les soumettre à l’esprit critique pour vérifier leur degré de véracité. Le problème, c’est que l’islam n’est pas seulement une religion, c’est également un système social, juridique et politique. Ainsi, ont voulu les musulmans qu’il soit en tout cas jusque-là. S’interdire de réfléchir au sujet de l’islam, revient à s’interdire de réfléchir au sujet de la société, du droit et de la politique, de l’art et de la science. C’est à ce niveau-là que se situe le problème de tous les musulmans.

Pour s’évader philosophiquement, il faut croire en soi et en son intelligence, ce que ni le malékisme ni  le soufisme, fondés sur la supérimatie des Arabes, ne permettent au Maghreb et en Afrique subsaharienne. « Il ne peut attribuer (c’est-à-dire Dieu) ce grand message qu’à une nation grande, car seules les grandes nations et les grands peuples peuvent entreprendre les grandes tâches » disait Ibn Badis (1889-1940), fondateur de l’association des oulémas musulmans algériens, en parlant des Arabes. Sachant que Dieu n’a confié aux Berbères aucune grande tâche. Ils ne seraient selon les propos d’Ibn Badis ni une grande nation ni un grand peuple, contrairement aux Arabes. Tout le sentiment d’infériorité des populations maghrébines est incarné dans cette citation d’Ibn Badis.

ADN-MED : L’Afrique du nord a subi les sept plus grandes invasions qu’ait connues la Méditerranée. Sans jamais avoir disposé d’un État centralisé, le parler berbère, les repères mentaux, le rapport à la nature, bref la culture a survécu. Il n’est rien resté, ou si peu, de la civilisation, par ailleurs florissantes, des Étrusques, des Aztèques ou des Incas. Comment expliquer cette résilience ?  

R.A. :  Parce que ces populations n’ont pas abandonné leur langue malgré leur admiration pour la langue arabe, la langue du Coran et du prophète, dans beaucoup de région la langue berbère a continué à être utilisée. Parce qu’elles sont restées attachées à leur culture y compris dans les régions qui se sont arabisées. Une langue et une culture continuent de vivre s’il y a des gens qui s’y attachent et les utilisent. Il y a aussi le fait que l’arabisation s’est faite sur une longue période et n’a touché généralement que les grandes villes et que les Berbères n’ont pas cédé le pouvoir aux Arabes. Je pense que ce dernier élément a aidé à la préservation de leur culture. Bien que beaucoup de ceux qui ont le pouvoir ont prétendu avoir des origines arabes pour avoir la légitimité politique. La plus grande vague d’arabisation en Afrique du nord a eu lieu après les indépendances de ces pays et la généralisation de l’école arabisée mais aussi des moyens de communication orientés vers le Proche Orient. Cependant, et paradoxalement, on constate depuis quelques années une prise de conscience et une résistance pour la protection de la culture et la langue berbère qui concernent également les arabophones qui sont majoritairement des Berbères arabisés.

ADN-MED : Depuis quelques années, des élites nord-africaines assument, chacun à sa manière, de poser la question de la réforme du corpus du Coran. On a vu en Tunisie Heda Ouardi exposer librement ses recherches sur les origines et la transmission du message islamique. Récemment au Maroc l’universitaire Lahcen Oulhaj a produit une contribution remarquée opposant l’islam populaire (néoplatonicien) et celui des puissants (aristotélicien). Vous-même invitez à explorer une vision cultuelle décomplexée pour faire émerger la citoyenneté. Pourquoi est-ce plus dans de cette région que se développe cette audace qui, au fond, soulève la seule vraie question que pose l’islamisme ?

R.A. : Aujourd’hui les questions liées à l’islam et le problème de l’islamisme interrogent beaucoup les musulmans et cela dans tout le monde musulman. En Égypte, l’islamisme, qu’on présente comme synonyme des frères musulmans, est l’un des sujets qui suscitent le plus de débat notamment avec l’arrivée du Général Sissi au pouvoir qui a fait de leur confrérie son opposant politique. Cependant, l’important est de savoir comment la question est posée. Quelle est la réponse ou les réponses qu’on y apporte ? Ces réponses sont-elles capables de résoudre les problèmes qui se posent au sein de l’islam et d’apporter des réponses fiables ? Concernant le terme islamisme, s’il signifie l’islam politique, définition que les Occidentaux lui donnent à partir des années 1970, l’islam est un islamisme étant donné qu’il n’est pas séparé de sa dimension politique et cela depuis l’an 622. D’ailleurs, le terme islamisme est né en Occident. Il n’était pas connu dans la pensée musulmane.

Pour ma part, j’ai toujours considéré que le travail au sein de l’islam était une condition sine qua none pour toute réforme sociale et politique et surtout pour que ces réformes ne soient pas menacées par le retour en arrière qui se fait toujours par une riposte de la part des conservateurs qu’ils mènent au nom de l’islam. J’ai toujours expliqué et plus en détails dans mon ouvrage Islam : quel problème ? Les défis de la réforme que cette réforme doit être tournée vers l’avenir avec pour objectif non pas de changer la charia pour lui permettre de continuer à administrer la société, mais que les croyants puissent vivre leur religion sans se trouver en conflit avec les règles de la société qui sont issues de la raison. C’est pour cela que la réforme de l’islam doit en premier lieu faire que l’islam soit une religion et non une politique.

ADN-MED : A bien vous lire, la victoire des religieux sur les modernistes renvoie au fait que dans les pays musulmans ces derniers n’assument pas le changement avec notamment l’égalité et la liberté de la femme, nœud gordien de l’emprise théocratique. Pourquoi les élites algériennes, tunisiennes ou marocaines marquent-elles un arrêt devant l’obstacle à chaque fois que la rupture s’impose ?

R.A. : Lorsque les pays musulmans voulaient se moderniser au début du XXe siècle, ils se sont heurtés au principe de l’égalité qui ne concerne pas seulement les musulmans par rapport au non-musulmans et les maîtres par rapport aux esclaves mais aussi les femmes par rapport aux hommes. Quand on analyse cette période de modernisation jusqu’à aujourd’hui, on réalise que les musulmans ont accepté les deux premières mais pas la troisième. C’est à ce niveau précisément, c’est-à-dire l’égalité entre les hommes et les femmes, que le principe d’égalité pose problème dans les sociétés musulmanes marquées par le patriarcat.

Aucun de ces pays du monde arabe et du Maghreb n’a reconnu l’égalité entre les femmes et les hommes. Les décisions politiques étaient pourtant aux mains des démocrates mais tous ont affirmé les discriminations à l’égard des femmes au nom de la charia.  Bourguiba n’a pas libéré la femme tunisienne de toutes les discriminations juridiques dont elle était victime. Les modernistes et les démocrates n’étaient pas émancipés de leur désir de dominer l’autre et cet autre était la femme. Le point commun que les démocrates avaient avec les islamistes était celui de soumettre les femmes à la domination masculine, c’est-à-dire de les exclure de la modernité. Les démocrates ont sur ce point précis cédé aux islamistes, ce qui a fait échouer la construction de l’État moderne.

Le problème des discriminations juridiques et sociales dont sont victimes les femmes sont encore un tabou pour la majorité de l’élite intellectuelle et politique alors qu’elles sont au cœur de toutes les difficultés à sortir du passé et de l’archaïsme. Une des conséquences de l’impact de l’islam sur l’évolution sociale, est visible dans le combat féministe. Les femmes revendiquent de moins au moins leur droit d’avoir les mêmes droits juridiques que les hommes. Même quand elles sont universitaires, médecins ou ingénieur, elles acceptent au nom de la religion d’être juridiquement inférieurs

ADN-MED : Votre vision de l’occident laisse perplexe. Source des lumières, ses tergiversations le place, selon vous, en situation de vulnérabilité historique critique. Vous donnez en exemple les récurrences qui caractérisent les reculs ou démissions devant la guérilla du voile pour illustrer une forme de défaite idéologique qui ne s’avoue pas.  Pourquoi cette indolence ? Fin de cycle inéluctable comme en ont connu d’autres civilisations ? Culpabilité post-coloniale mal cicatrisée ? Recul devant un islam à plusieurs visages mais toujours conquérant ?…  

R..A. : La civilisation occidentale traverse une période très difficile. Elle est fondée sur des valeurs, l’égalité et la liberté, qu’elle n’est plus capable de défendre. Aujourd’hui beaucoup d’Occidentaux défendent le port du voile alors qu’il est fondamentalement discriminatoire. Il suffit de se rappeler qu’il est imposé aux femmes et non aux hommes et que son objectif est de distinguer les femmes voilées dites « pudiques » des femmes non-voilées dites « non-pudiques » qui mériteraient d’être agressées. Logiquement une civilisation qui n’est pas capable de défendre ses fondements est une civilisation en déclin. Nous verrons ce que dira l’avenir car quand il s’agit du comportement humain, celui-ci est capable de changer le cours de l’histoire. L’égalité entre tous les êtres humains, notamment entre les femmes et les hommes, est ce que la civilisation occidentale a offert de plus noble et de plus précieux à l’humanité. Ce sont ces valeurs qui ont permis aux musulmans d’abolir l’esclavage et le système de la dhimmitude, sans aller au point de reconnaître l’égalité entre les hommes et les femmes. Si l’humanité renonce à l’égalité de tous les êtres humains en droit et dignité, c’est à un pan entier de son évolution vers la maturité qu’elle renoncera.

Quant aux causes de cette indolence, comme vous dites, elles sont multiples. Les nouvelles idéologies déviantes, arrivant notamment des États-Unis, qui travestissent le sens des termes égalité et liberté, les problèmes économiques qui font qu’on s’inquiète de son compte bancaire que des valeurs humanistes. Les pays riches qui répandent un islam radical et conquérant ont compris la logique du capitalisme et ils l’utilisent à leur profit.

Entretien accordé à ADN-MED

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1 Commentaire(s)

  1. Mimouni dit :

    Bonjour,
    Je vous remercie pour avoir transmis cet entretien.
    Je respect les idées que vous portez et le combat que vous menez.
    Nacereddine Mimouni.

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