Appartenir à un pays, c’est appartenir à son histoire, à toute son histoire



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Un peuple qui parle de son histoire et qui en ignore une partie est comme un individu qui, entrant quelque part, saluerait la moitié de l’assistance en évitant soigneusement l’autre. Son comportement serait pour le moins curieux. Éviter quelqu’un souligne un problème : on ne cherche à ignorer ou à oublier que ce qui provoque en nous une sensation d’inconfort ou de honte. Si le regard que nous portons sur notre histoire reflète celui que nous portons sur nous-mêmes, une telle attitude, alors que la question de la construction des pays du Maghreb est ardemment posée, doit être un vrai sujet de préoccupation.

Maintenant, supposons que les Maghrébins arabophones soient réellement venus d’Arabie. Après tout chacun est libre de s’inventer les origines qu’il veut. Cela serait-il suffisant pour nier toute une partie de l’histoire du nord de l’Afrique ? Une telle question paraît inimaginable sauf à penser que, émigrés de la deuxième ou de la troisième génération, vivant en France par exemple, nieraient l’histoire de la France sous le prétexte que leurs parents sont venus d’ailleurs. Malgré l’attachement que nous manifestons à nos origines, nous appartenons à la terre qui nous accueille, au peuple qui nous adopte. Appartenir à un pays, c’est appartenir à son histoire, à toute son histoire et non pas simplement à une partie de celle-ci ; c’est se sentir profondément ancré dans sa terre.

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