Intervenants

Razika Adnani

Razika Adnani est Philosophe, islamologue, membre du Conseil d’Orientation de la Fondation de l’Islam de France et directrice fondatrice des Journées Internationales de Philosophie d’Alger. Elle a contribué aux travaux du séminaire « Laïcité et fondamentalismes » organisés par le Collège des Bernardins. Derniers ouvrages parus : La nécessaire réconciliation (2013), et Islam : quel problème ? Les défis de la réforme. Razika adnani est auteur de plusieurs articles de presses.

Email : razika_adnani@yahoo.fr

Conférence : La conscience face à la violence

Malgré les bienfaits que certains philosophes ont essayé de trouver, dans certaines situations, à la violence comme Hegel, Max Weber ou encore Saint Augustin, celle-ci appartient au domaine du mal, elle est immorale par principe. Cette affirmation nous place immédiatement devant une problématique complexe : si la violence est immorale par principe, pourquoi a-t-elle toujours accompagné l’existence humaine ? L’être humain ne porte-t-il pas en lui une conscience qui lui permet la connaissance de ce qui est bien et de ce qui est mal et qui oriente son comportement vers le bien? Pourquoi cette faculté ne l’empêche-t-elle pas de commettre le mal, d’être violent ? La conscience morale est-t-elle démissionnaire devant la violence ou y a-t-il une autre explication ?

Mehdi BELHAJ KACEM

Mehdi BELHAJ KACEM est écrivain et philosophe français d’origine tunisienne, Mehdi Belhaj Kacem a publié plus de trente ouvrages.

Email : belhajkacem.mehdi@yahoo.fr

Titre de la conférence : Violence et technologie :

La question de la violence ne peut être séparée de la question du Mal. Des formes innombrables de cruauté et de souffrance existent dans le règne animal, or, on ne saurait parler à leur sujet de Mal, ni même de « violence ». On montrera que l’origine de celle-ci est la naissance de la virtuosité technologique il y a trente mille ans : là où les cruautés animales ont une cause presque toujours nécessaire (alimentaire), la violence humaine dévie la nécessité vers la gratuité, et tel est le concept philosophique du Mal.

NAIMA HADJ ABDERRAHMANE

Naïma HADJ ABDERRAHMANE est enseignante de philosophie à l’université d’Alger 2 Bouzaréah. Elle s’intéresse principalement à la pensée occidentale antique (Platon et Aristote), à la pensée contemporaine (Martin Heidegger) et à la pensée arabe médiévale (Al Kindi). Elle a participé à plusieurs congrès internationaux et a été directrice de EIS Magazine.

Email : naima.philo@yahoo.fr

Titre de la conférence : Le philosophe et la question de la violence : Platon et Al Kindi

Implicitement ou explicitement, les philosophes ont souvent contesté et dénoncé la violence comme le témoignent les discours socio-politique, métaphysique, ontologique…En se référant aux textes de Platon et d’al- Kindi, la question est de savoir si le philosophe peut contribuer à une vie communautaire sans violence.

SORAYA-LEGAT ZITOUNI

Soraya- Legat Zitouni est chercheur en cotutelle de l’Université Alger 02 et l’école doctorale pratiques et théories du sens, de l’Université Paris 8 (doctorante en dernière année de thèse en philosophie contemporaine) , Assistante temporaire d’enseignement et recherches à l’UFR de langues et cultures étrangère Paris 8. Domaines de recherches: philosophie de l’éducation, philosophie politiques, philosophie du langage pensée complexe, violence symbolique. Auteur du livre : : « إبستيمولوجيا التركيب وفلسفة التربية عند إدغار موران ».

Email : soraya.legat@gmail.com

Titre de la Conférence : Approches philosophiques de la violence

La mythologie grecque nous raconte la genèse des dieux et des humains par des parricides et des infanticides ; l’aube de l’humanité nous est racontée dans tous les livres sacrés par un crime fratricide et le monde contemporain a été bâti sur des génocides. Ces crimes sont-ils les allégations de l’inhérence de la violence à l’humain ou plutôt une démonstration de ses motivations et sources primaires ? La globalisation nous mène à une société et une citoyenneté universelles et par conséquent à une ouverture vers l’autre. Cet autre défini par Hobbes comme un loup et par Sartre comme l’enfer. Quelle est l’origine de la violence ? La violence peut-elle avoir des racines cognitives ?

NADIA MEFLAH

Nadia MEFLAH est critique et enseignante de l’art cinématographique. Programmatrice et chargée de développement pour de nombreux festivals, elle a dirigé deux festivals (sur les identités et multiculturalisme avec le Musée de l’histoire de l’immigration de Paris et Cinéma et Handicap) et elle a créé à la Columbia University (New York) et à GrinellCollege dans l’Iowa un programme intitulé les « Visages de la France au cinéma ». Nadia MEFLAH est auteure d’un documentaire : Oum Kalthoum, la voix du Caire (Arte 2017) et du livre Chaplin et lesfemmes (éd. Philippe Rey).

Email : nadiam.meflah@gmail.com

Titre de la conférence : Qu’est-ce qu’une image violente ?

La violence est un acte. L’image est un objet. Quel lien y a-t-il entre violence et image ? Qu’est-ce qu’une image violente, et qu’est-ce qui fait violence à l’image? Le régime des images relève d’un pouvoir sur les individus qui suscite séduction, méfiance et rejet. Comment comprendre cette ambivalence envers l’image ? Comment certaines images tablent-elles sur la jouissance et la terreur annihilant la possibilité d’élaborer un point de vue personnel, tandis que d’autres, même violentes, élaborent une liberté de regard, un regard citoyen ?

MEHNANA SMAIL

Professeur de philosophie université de constantine 2

Email : mehnanasmail2000@yahoo.fr

Titre de la conférence : العنف الرمزي في الفضاء العام

حين نتكلم عن مسألة العنف عادة ما يتجه فهمنا نحو أشكال العنف الجسدي مثل
التحرش والاعتداء والإرهاب. لكننا نتناسى عنفا آخر رغم أننا نعيشه بشكل يومي وهو العنف الرمزي الذي قال به بيار بورديو
(Pierre Bourdieu)
العنف الرمزي له تجلياته في الحقل الدلالي السائد في المجتمعات الإسلامية عموما وهو حقل التدين المعادي لكل اختلاف في التفكير والتعبير الذي يمارس عنفه بتواطؤ تام لجميع أطراف المجتمع. هذا العنف الرمزي الذي هو غير مسموع عادة ولكنه ممنهج .

GUILLAUME SIBERTIN-BLANC

Guillaume Sibertin-Blanc est Professeur de philosophie de l’Université Paris 8, chercheur du Laboratoire Logiques Contemporaines de la Philosophie, membre de l’Institut Universitaire de France et co-directeur de la revue Actuel Marx. Il est l’auteur notamment de Deleuze et l’Anti-Œdipe : la production du désir (Paris, PUF, 2009) et Politics and State. Deleuze and Guattari on Marx (Semiotext, 2017), et a publié récemment avec Livio Boni La Ville inconsciente (Paris, Hermann, 2018).

Titre de l’intervention : Qu’y a-t-il face à la violence ? Contre-violence, non-violence, anti-violence

Cette intervention proposera, en traversant quelques réflexions philosophiques tirées de luttes populaires de l’histoire contemporaine, une variation sur trois « stratégies » politiques pour faire face à la violence : la contre-violence, la non-violence, l’anti-violence. Quelles différences y a-t-il entre elles ? Comment chacune rencontre-t-elle le problème de sa propre violence ? Et quelles leçons tirer de leur pluralité même, pour les impasses de chacune, ou pour la nécessité de les tenir ensemble.

LEÏLA TENNCI

Leïla TENNCI est responsable du centre de documentation en philosophie, en psychologie et en histoire : le CDES – SOPHIA.Doctorante en philosophie. Université d’Oran sous la direction de M. Moulfi Mohamed autour du thème : Déraison et raison chez Descartes entre Foucault et Derrida. Chercheur-associée à l’unité de recherche en sciences sociales, anthropologie et santé (GRAS). Université d’Oran. Responsable de l’équipe ” Sexualité et société ” du GRAS. Responsable des activités culturelles du centre diocésain d’Oran, le centre Pierre Claverie.

Email : lilaten@yahoo.fr

Titre de la conférence : LA VIOLENCE DANS LA PENSÉE DE MICHEL FOUCAULT

Il est évident que Michel Foucault n’est pas un philosophe de la violence. Le mot « violence » est très peu employé dans ses ouvrages. Cependant on voit et de manière très flagrante dans sa pensée énormément d’éléments de réflexion sur la violence du discours et la violence de l’institution. La violence des savoirs ainsi que celle des pouvoirs ont occupé une grande place dans la philosophie de Foucault.
Cette communication distinguera deux domaines : le domaine discursif et le domaine politique. Le premier discutera de la violence de la vérité, du discours et du Logos. Tandis que le deuxième traitera de la violence de l’institution et de l’état.

JOHANNA HAWKEN
ANIMATRICE DES ATELIERS JEUNES PUBLIC

Johanna Hawken est praticienne, formatrice et docteure en philosophie, Johanna Hawken est passionnée par les univers de l’enfance et de la philosophie, et convaincue qu’ils peuvent se rencontrer au sein d’une éducation philosophique des enfants, de 5 à 16 ans. C’est au nom de cette conviction qu’elle anime des ateliers de philosophie depuis 2009, partout en France, et notamment à Romainville (en Seine Saint-Denis), où elle a créé la Maison de la Philo, structure municipale expérimentale dédiée à la pratique philosophique pour tous.

Email : JHAW@Ville-Romainville.fr

Les thèmes des ateliers jeune public:
Est-il bien d’être violent ?
Peut-on être fort sans être violent ?
Toute pulsion de violence doit-elle se réaliser ?

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